Je t’offre un verre. Cassé oui. Mais pas vide. Pas étain. Pas terminé. Dedans? Ton Maillet. Ta sentence. Ou peut-être simplement ce qu’il reste. de ton pouvoir sur moi. Celui que tu prétends ne plus vouloir exercer. Mais que sent encore. dans chaque regard, chaque distance, chaque silence trop bien placé. Le verre est fendu. Mais il tient. Comme ce qui il y a entre nous: fragile coupant, mais traversé encore par une lumière trop vive pour être oubliée. Regarde bien. Ce n’est pas un objet. C’est une trace brûlante. de ce qu’on n’a pas su juger. De ce qu’on a tenté d’enterrer sous les principes, mais qui revient à chaque fois qu’on se frôle un peu trop longtemps. Tu as dit non. Mais ton regard lui… il criait oui. Pas un oui facile. Un oui enfoui. Fêlé. Douloureux peut-être. Mais vivent. Alors je me suis glissé dedans. Entre les lignes. Entre les lèvres. Dans la faille du verre. Là ou le plaisir passe quand tout les reste s’interdit.
Ce maillet, c’est toi. Le contrôle. La retenue. La force sous tension.
Le verre, c’est moi. Ouvert. Offert. tranchant s’il le faut. Mais toujours prêt à te laisser entrer, même si ça me brûle,. Meme si ça me casse. Ancore.
Et cette oeuvre? C’est nous. Pas clos. Pas classé. Toujours en cours. toujours vibrant. Une histoire qui attend moins un point final qu’une poussée du cœur. Ou du corps…